Symphonies macabres

Très inspirée par le sujet de FMW à propos de ses musiques favorites, je vais à mon tour vous proposer un échantillon de ce qui s’aventure autour de mes oreilles ces derniers temps.

Histoire de bien débuter ce sujet, commençons tout de suite par mes goûts musicaux : je n’en ai pas. Ou du moins, j’ignore ce qu’ils sont. Tout peut me plaire ou me déplaire. Il est très rare que je tombe sous le charme d’un morceau dès sa première écoute, d’où mon habituelle réticence à m’intéresser à de nouvelles musiques. Mais il se peut – et c’est souvent comme cela que ça se passe -, que j’écoute une musique une fois et qu’elle ne me marque pas, puis que je commence à la fredonner parce qu’elle m’est restée en tête, jusqu’à ce que je commence à désirer l’écouter ardemment de nouveau, et que je ne puisse plus m’en défaire !
Je sais néanmoins avoir un goût prononcé pour les mélodies plutôt violentes et entrainantes, les sons de cloches, de mécanismes ou de boîte à musique. Je suis également très sensible aux sons des instruments à cordes, de l'orgue ou du piano.

Commençons donc par deux musiques tirées d’un même album : Ez3kiel. C’est un groupe de musique electroacoustique français (et je viens de constater sur Wikipédia que le nom de leur groupe vient du film Pulp Fiction de Tarantino ! L’ayant visionné récemment, je saisi la référence et la trouve souriante ^^). Je n’ai pas encore exploré tout leur univers, mais j’avance progressivement !



J’aimais déjà le morceau Leopoldine original – du moins, de l’album Orchestra -, mais celui-ci apporte beaucoup plus de narration, je trouve. Dès que j’écoute ces notes et ces instruments, je vois très clairement un passage habile et intéressant de la douceur à la folie la plus violente qu’il soit. Je pense que ce morceau  porte le nom Leopoldine en hommage à la fille de Victor Hugo, morte noyée dans la Seine avec son époux. Ce que je ressens dans cette musique est donc peut être la représentation des sentiments du poète à l’égard de sa fille, ainsi que la folle douleur éprouvée lorsqu’il apprit sa perte. Il y a clairement une rupture dans ce morceau, aux alentours de 4 minutes, ainsi qu’un son ressemblant à un cri, un cri déchirant et glaçant, réalisé par je ne sais quelle prouesse technique, qui me fascine particulièrement.



Alors que je venais donc d’écouter Leopoldine en boucle au moins 35 fois (ce qui est coutumier chez moi lorsque je découvre une musique qui me plait beaucoup), je laisse gentiment Youtube me faire découvrir la suivante, qui commence par vingt-cinq bonnes secondes de sirène retentissante. Intriguée au début, puis légèrement agacée par ce son que je trouve insupportable,  j’ouvre ma fenêtre internet pour y changer la musique, mais soudain… Le morceau démarre !! Et l’heureuse surprise des premières notes me frappe de plein fouet ! Il s’agit d’une reprise ingénieuse de l’un de mes morceaux préférés – je ne vous dirai pas lequel, je ne veux guère vous spoiler, mais sachez que cela correspond parfaitement au titre de la chanson ! Je suis donc véritablement/épiquement transportée par cette musique dès qu’elle vient trouver refuge dans mes oreilles. J’en suis même venue à apprécier la sirène du début, trouvant finalement que son agressivité sert parfaitement la composition musicale et l’histoire qu’elle nous rapporte, c’est dire !



Voilà une chanson qui bat haut la main mes records ces derniers temps ! Je l’écoute tout le temps, le jour comme la nuit, à l’école comme sur le chemin de la gare, en passant par tôt le matin pour me réveiller ! C’est une musique d’un groupe d’électroswing français, Caravan Palace, que je connais bien depuis quelques années et que j’apprécie pour leur habile mélange de jazz entrainant avec plein de sons curieux que seule l'électro peut produire, plein de fun et de bonne humeur ! Bon sang, cette chanson me donne une pêche incroyable ! Je vous partage même la version avec un danseur qualifié, ce qui la rend encore plus appréciable !


Ces trois musiques me semblent très bien pour commencer, et je pense qu'elles représentent plutôt bien une partie prononcée de mon univers musical. Mais après, mon esprit reste ouvert à bien d'autres genre, évidemment - tenez, par exemple, à l'heure où j'écris ces lignes, j'écoute pour la quatrième fois la première musique de la récente liste de FMW, et il y a quelques minutes, je chantonnais la chanson du troisième volet de Hunger Games!