Le Comte et Ryuku [Londres N°1]

Nul ne se promenait dans Londres à cette heure tardive, surement pas dans les beaux quartiers comme cette rue sombre où la pâle lueur des lampadaires faisait luire les humides pavés .Pourtant là où quelque instants auparavant il n’y avait personne venait d’apparaitre, dans un nuage de fumée un homme d’une impressionnante maigreur. Sa tenue composée d’un élégant veston, d’une cape de soieries écarlates et noires, semblais venir d’une autre époque. Sur un médaillon ses initiales A.G  Anicet Gambrois, plus connus sous le pseudonyme de comte Anicet Méphistophélès. Le comte sourit devant le prodige qu’il venait d’accomplir, environ six siècles plus tôt le comte s’entaillait le doigt et traçait un pentacle avec son sang dans le but de pénétrer dans un autre monde, une autre dimension et il avait réussit ! Anicet avait tant lus, tant appris, tant souffert pour trouver le passage. Il avait sué sang et eau et enfin avait accomplit le prodige ! Le compte Méphistophélès s’intéressa alors aux étranges piliers métalliques qui illuminaient la rue. Ce qui étais le plus intrigant c’étais qu’il n’apercevait aucune bougie, aucune flamme. Etonné il reculât de quelques pas et aperçut une gigantesque tour de pierre qui comportait une immense horloge. Certes il ne pouvait savoir ni ce qu’étais Big Ben ni ce qu’était un lampadaire lui qui avait vécu sous louis XIII

Perché sur le toit d'un appartement, j'observais le ciel de Londres.
Tout le monde dormait, l'air était frais et légèrement humide, une belle soirée de printemps, en somme. La pluie s'était arrêtée il y a quelques heures, les nuages découvrant enfin le firmament de Londres et surtout, tous les diamants qu'elle cache. Les étoiles scintillaient et la lune étirait un sourire malicieux. Dommage que la lumière des lampadaires cache la majorité de ces trésors... Et Big Ben ne gâchait en rien ce spectacle !
Un sourire las étira mes lèvres, mes doigts jouant naturellement avec la faux que je tenais. Je venais de la voler un couple de jeunes nobles qui comptaient revendre cette magnifique relique du passé. La lame sifflait à chaque coup porté à l'air, le manche était pile à ma taille et décoré de gravures anciennes. Pure merveille !
Il ne manquerait plus qu'un brasier pour compléter le tableau ! Aussitôt dit, aussitôt qu'une colonne de fumée s'élevait de la rue plus basse. Accrochant la faux dans mon dos, je sautais lestement du toit pour me percher à un lampadaire, la tête en bas comme d'habitude. À la place d'un feu, un homme était à la base de la fumée.
Il était aussi fin qu'un squelette ! Et aussi pâle que des os, d'ailleurs... Il était vêtu à la manière des bonhommes dans les livres d'histoire.

-Hep, le vieux ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Et c'est quoi ton nom ? demandais-je négligemment d'un grand sourire.

Y' en a des sujets d'expérimentation intéressants ces temps-ci !

Il se retourna et tressaillit, un homme suspendu la tête en bas se regardait, un sourire aux lèvres. Il avait un air vicieux, sa peau étais aussi blafarde que la mienne et du sang coagulé sur le bras. Ce qui se surpris le plus ce fut lorsque il vit la faux qu’il tenait a son bras. En la voyant il restait béat, cette faux il l’avais déjà vu environ six siècles plus tôt ! Ses parent l’avait alors vendu inconscients du pouvoir qu’elle refermait un pouvoir incandescent qui laissait miroiter des rêves flamboyant mais qui ne laissait que cendres de celui qui l’utilisait sans méfiance. Il devait récupérer cette faux à tout prix. Elle lui avait déjà échappé lorsque j’ignorais son pouvoir infernal. En y repensant il s’en était voulut de sa bêtise sais c’était entretent devenu le précieux symbole de cette famille qui de plus étais très éloigné de leur gentilhommière. Le compte se précipitait pour parler a l’inconnu quand celui-ci dit
 Hep, le vieux ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Et c'est quoi ton nom ?


-Je suit le compte Anicet Méfistophéles. Pouvez vous accepter cette  faux pour deux cent louis d’or ?
C’étais le prix de cent faux ordinaires, il ne pouvait qu’accepter.

Le dit vieux se retourna et me fixa un moment. Il veut que je le découpe ? C'est quoi son problème ? En plus, je peux en profiter pour tester ma nouvelle faux ! Ou garder mes vielles méthodes... Je pourrais jouer un peu avec lui, il acceptera peut être de m'apprendre son tour de passe-passe. Ouais, ce serai amusant ! Apparaître dans un nuage de fumée devant les gens avec un "BOUH !! Vous voulez mourir comment ?", sans oublier un grand sourire. Il paraît que ça met les gens en confiance mais j'ai plus l'impression que ça leur fait peur...
Alors que je tergiversais, mon interlocuteur écarquilla les yeux et me répondit :

-Je suis le compte Anicet Méfistophéles. Pouvez-vous m'accorder cette faux pour deux cent louis d’or ?

Pas trop tôt ! Il a prit son temps pour répondre ! En plus, son offre est plutôt alléchante... Mais, je n'ai pas vraiment envie de lui céder ma faux pour le moment... Je peux peut être négocier. Ou pas.

- Désolé, Méphisto. Mais c'est non. Par contre, je veux bien savoir pourquoi elle t'intéresse ? demandais-je en atterrissant lestement face à lui, la faux reposant sur mon épaule.Et temps qu'on y est apprends-moi la magie ! Là, je réfléchirai peut-être à ta demande.

J'ai le pressentiment que je suis reparti pour une étrange aventure...

Le compte réfléchit un long moment de question de lui expliquer la  nature de la faux
Accepteriez vous le marché suivant :
Je vous enseigne de nombreux sort en échange de la faux et que vous accéptier d’étre mon guide as cette époque.
Il lui racontait alors l’histoire toute entiére, il m’écoutat avec attention et accepta le marché ainsi que de ne pas poser de  question au sujet de la faux. Il pronnoncat alors ces mots :
Je vais vous enseigné un premier tour, suivez mes instructions vous allez vous assoir en tailleurs tout autours de vous je vais tracer ces runes mystique et ce pentacle, bien, voilà…
Murmura t'il tout en s’affairant
A présent tendez votre main…
Il abattis à toute vitesse la faux sur son poignet, un filet de sang glissa lentement tombât au sol…c’est alors que le long de la sanglante coupure une flamme bleutée se mit à flamboyer. Sa froide lueur et l’absence de s’échappant de la flamme prouvait la magie du sortilège.

Monsieur le compte réfléchit un bon moment. Attendant sa réponse, je fis tourner ma faux entre mes doigts, encore à observer le ciel. Je crois que je vais bientôt haïr les lampadaires... La vue est encore pire d'en-bas.

-Accepteriez vous le marché suivant...

À ces mots, mon regard s'abaissa à mon cher interlocuteur qui avait enfin fini à sa réflexion. Il me proposa d'être son guide en échange de la connaissance de quelques sorts. Il commença alors à me conter son histoire. Je buvais ses paroles tel un enfant qui écoutait une fable pour s'endormir. J'ai toujours aimé les récits, qu'ils soient vrais ou fictifs. A la fin de ses paroles, j'accepte son contrat ainsi que l'absence de question sur la faux.
Il commença alors un premier tour. Je m'assis docilement en tailleur, suivant ses instructions à la lettre. Les yeux fermés, je l'entendais me tourner autour traînant ce qui devaient être une craie. Privé de ma vue, je me concentrais sur mes autres sens, sentant le vent me caressé le visage, humant l'air humide et l'odeur acre du sang se dégageant de mes vêtements. Je tendis ma main droite face à moi sous l'ordre de mon "professeur". Le froid métal de la faux s'abattit sur mon bras, avant que je ne ressente mes tissus se déchirer. Une goutte de liquide chaud s'écoula le long de mon bras, me faisant frissonner. De mes yeux toujours clos, une lueur apparue. J'entrouvris l'un d'eux pour apercevoir une flamme bleuté s'échappant de ma coupure. Elle ne me brûlait pas. Elle me glaçait plutôt la peau. J'écarquilla les deux yeux.

Je me mets définitivement à la magie !