Une amie inattendue (Louise-Sisi)

Louise n’arrivait pas s’endormir, elle avait envie de sortir. Elle soupira : J’espère qu’il n’y aura personne ce soir. Elle était restée toute la journée derrière sa porte, à attendre qu’il n’y ait plus de bruit. Louise s’habilla et mit la paire de chaussures qui était sortie (c'est à dire la paire qui avait servie lors de sa dernière escapade nocturne). Elle entrouvrit la porte de bois de sa maison et se glissa au-dehors, respirant avec bonheur l’air frais : enfin un peu de liberté ! Il n’y avait personne dans les environs, elle allait peut-être pouvoir aller explorer le bois ce soir. Elle traversa plusieurs rues avant d'arriver devant la place : elle n’y était jamais allée , car il y a toujours trop de monde . Louise observa attentivement celle-ci : on avait laissé les étales, sans doutes remplis de nourritures dans la journée, les gros chariots remplis de foin ou de paille, mais ce n’était pas un détail très important.

Elle aurait tellement aimé pouvoir être ici le jour, qu’elle ne soit l'objetd' aucune moquerie…
Louise longea la place et marcha quelques minutes, jusqu’à apercevoir une silhouette : elle était voûtée et portait une espèce de drap marron sur les épaules. Oh non, il y a quelqu’un ! Prise de panique, elle s’engouffra dans une brèche du mur, sans réfléchir, et s’assit sur le sol froid de cette pièce qui ressemblait en tout point à une cave. Tous les murs (il n’y en avait que 4) étaient en pierres et, au plafond se trouvait une sorte de trappe. Elle aperçut alors une silhouette qui se distinguait à peine dans l’obscurité. Puis, Louise entendit une voix :

-Sauve ce vieillard, si tu le souhaites, je te laisserai y aller, mais après il faudra que tu reviennes !

Louise fit ce que la voix lui demandait de faire : elle sortit et courut de toutes ses forces pour rattraper le malheureux qui tentait de sauter dans le vide. Mais c’était trop tard, de toute façon, elle avait aperçu un homme en bas, et il l’avait vu… Elle devait aussi rejoindre la voix. Pendant qu’elle courait vers la brèche, elle pria pour que se soit une cachette assez bonne.

Je contemplais la vue tout en me souvenant de Londres. Une douce odeur familière me revient en mémoire. Je sortis un cookie de mon baluchon puis, le croqua. Ce goût unique... Yume me revient en mémoire. Elle et son regard mignon. Je fis la grimace. C'était moi la plus mignonne ! Je sentis alors pas une présence, mais deux... Je recule dans un coin sombre me faisant disparaître. C'était une petite fille ayant a peu près mon âge. Je me laisse apparaître mais elle n'a pas l'air de me voir. Alors, je remarque un vieil homme sur le point de mettre une fin à ses jours. Un sourire illumina mon visage.
-Sauve ce vieillard, si tu le souhaites, je te laisserai y aller, mais après il faudra que tu reviennes !
Je la vis courir malheureusement, espérant le rattraper. Rien n'est plus fort qu'un homme prêt. Apparemment elle n'était pas au courant. Elle revient les sens en alerte.
Elle me rappelait quelqu'un mais qui ?
-Alors, alors... Pour commencer, comment tu t'appelles ? Moi c'est Sisi !
Je viens me placer devant elle en affichant mon plus beau sourire.
-Attends, ne dis rien. Après avoir couru, on a toujours faim. C'est pour toi. C'est une amie qui les a fait !
Je lui tendis un cookie en respirant le parfum de Yume.
J'espère avoir une nouvelle compagne de jeu !

Après quelques efforts pour se glisser entres les deux murs, elle l’aperçut : étonnamment, c’était une petite fille. Louise avait cru avoir affaire un une femme d’une vingtaine d’années, jamais elle n’aurait cru qu’un jour une petite fille de son âge lui adresserait la parole !

-Alors, alors… Pour commencer comment tu t’appelles ?Moi c’est Sisi !

Elle souriait. C’était une petite fille aux cheveux blonds et ondulés, elle portait une robe, mais on ne distinguait pas sa couleur : à cause de l’obscurité ou parce que Louise la trouvait légèrement transparente.

-Je…

-Attends, ne dis rien. Après avoir couru, on a toujours faim. C’est pour toi. C’est une amie qui les a faits.

Je pris le cookie qu’elle me tendait et croqua dedans.

-C’est délicieux ! Au fait moi c’est Louise. Et j’ai 10 ans, a peu près, et toi ?

Louise sentit que sa langue se déliait : elle venait à peine de rencontrer Sisi qu’elle lui faisait déjà confiance. Peux être parce que c’était la première personne depuis dix ans qui lui demandait son prénom.

-C'est délicieux ! Au fait moi c'est Louise. Et j'ai 10 ans, à peu près, et toi ?
Je ne savais pas quoi répondre. Lui dire "j'ai quelques siècles" ou alors tout miser sur le physique.
-J'ai 10 ans, comme toi. Qu'est ce que tu fais ici ? Tu pourrais tomber sur quelqu'un de malhonnête.
Je faisais mon plus beau sourire en essayant de paraître convaincante.
Cette fois pas question de m'attacher à elle.
-Ca te dirait qu'on fasse un bout ensemble ?
Je lui tendis ma main et attrapa la sienne sans tenir compte de son avis.
Je serrais fort son poignet, de peur qu'elle s'échappe.
-Je suis désolée si je te fais mal !
Je l'emmena à un air de jeu.
-Ca ne te dérange pas si on joue ? Au moins tu t'ennuiera moins !
Je lui lâcha le bras et me dirigea vers la marelle.
-Un peu de marelle, ça ne te dérange pas ?