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 Quelque part au fond du tout. |textes du squelette|

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MessageSujet: Quelque part au fond du tout. |textes du squelette|   Quelque part au fond du tout. |textes du squelette| EmptyDim 19 Sep - 1:42

Tout est dans le titre.

J'entreposerai ici mes textes. Quelques créations graphiques, si un jour j'ai pas honte.

Voici le premier texte. Destiné à l'atelier d'écriture au départ, je l'ai trouvé trop naze, finalement. Alors je le poste quand même ici, pour ne pas m'être embêté pour rien... Enjoy, les gens.


"L'amour n'est qu'un salaud.

C'est une histoire qui commence aussi simplement qu'elle finit. Il se trouve qu'elle n'a jamais pensé que cela fonctionnerait. Ils n'étaient pas du même sang, pas de la même race. Ils ne partageaient pas le même amour, ni la même attirance. Elle était démoniaque, il buvait du sang. Elle pensait que tout n'irait pas comme son instinct le voyait. ça a commencé dans la salle de français. Elle est entrée, comme une furie, avec au minimum un bon quart d'heure de retard. Elle a crié des excuses à la va-vite. Il l'a observée, comme on jauge une personne importunant. Animé par une sorte d'amusement mêlé d'un agacement certain. Il l'a regardée longtemps, très longtemps. Avant de cracher, des mots dignes de sa condition. Il l'a punie, comme il punirait n'importe quelle élève. Mais en bon suceur de sang qu'il était, savait-il que les démons vivaient parfois dans le monde dans lequel lui-même prenait son café ou faisait ses cours ? Ici ils étaient tous curieux. Absolument tous. Ils étaient tous différents du commun des mortels, dans ce lieu. Ils étaient différents, oui. Et pourtant que c'est-il passé ? Abandon mortel et incertain. J'essaie de me souvenir ce qu'il s'est passé ensuite. Il a été intrigué par cette créature aux cheveux noirs, cette créature à l'Aura d'une noirceur d'encre. Il a été intrigué, parce qu'il ne savait pas comment la prendre en charge. C'était une enfant dangereuse, sans aucun doute. Pourquoi se sentir aussi irrépressiblement attiré par une telle créature ? Sans doute était-elle une succube. Oui, il n'y avait pas d'autres explications à cela. Dans ces lieux morts et dévorés par l'amertume, elle l'a vu, souvent. L'élève démone, le professeur vampire. Ils ont parlé, longtemps, bu cafés sur cafés, enchaîné promenades sur promenades, entraînement sur entraînements. Il voulait l'aider mais il a fait bien plus que cela. Elle l'a aimé la première. Plongée dans ses yeux d'émeraude denses. Envahie par ta beauté sculpturale, subjuguée par cette odeur qui envahissait ses narines à chaque fois qu'elle te croisait au détour d'un chemin. Mais elle n'a rien dit. Mue sans doute, par un de ces respect latents et moqueurs, qu'elle s'efforçait de garder auprès de toi. Toi, tu avais perdu par le passé, celle que tu aimais. Tu ne voulais pas recommencer. Et malgré les regards appuyés de ta jeune élève, tu détournais le regard, pris d'une certaine honte à l'égard de ses gestes. Mais ce soir-là, l'as-tu oublié ? Ce soir-là, rongée par le chagrin, elle a pénétré dans ta chambre alors que tu n'étais pas là. Elle avait perdu ton amie la plus chère. Elle était morte sous ses yeux, la gorge tranchée, ensanglantée. Tu t'en souviens, ou as-tu la mémoire courte ? Tu l'as aidée, tu l'as aimée, cette nuit là. Et depuis ce jour, vous ne vous êtes plus séparés. ç'aurait pu être une merveilleuse histoire. La démone élève éprise du vampire professeur. ça aurait pu être merveilleux, si ça c'était passé autrement. Mais ça c'est passé ainsi, et on ne pourra jamais rien y faire. Dans le monde de la terreur, les chiens avancent. Et ce soir, que deviendras-tu ?

La tête pleine de pensées noires, dans ce monde plein de dérisions. Une peur presque disparate, envahit ton être à la manière d'un poison violent, comme si tu étais morte en même temps que lui. C'est une romance brisée. Tu étais déjà mort, mais tu ne l'es que plus, à présent. Ton visage caché par un voile noir, détruit ou pensé, peu importe. Ton visage, se remémore tout ces moments, et pleure, pleure en silence. Tu n'as pas le droit de pleurer, belle démone. Tu n'as pas le droit de pleurer parce que personne ne doit savoir. Qu'avant qu'il se fasse tuer, ce vampire, tu l'as aimé, du plus profond de ton être. Tu l'as aimé avec toute l'ardeur qui ait pu être possible et imaginable, dans la vie d'une Immortelle. Ce matin, la brume entoure l'endroit, laissant une marque élégante dans l'endroit, l'instant présent. Tout se présente bien. C'est un environnement idéal pour laisser couler ses larmes à foison. Mais tu n'as pas le droit. Tu n'as pas le droit, car si on te voit, on comprendra. Que ce professeur, tu l'as aimé, de tout ton être. Déjà, tant de choses suspectes. Près de toi, enveloppée dans une robe noire et moulante, sa fille pleure. Adolescente, chagrinée. Tu n'as pas beaucoup connu cet homme. Mais suffisamment pour souffrir. Maintenant, partir, encore plus loin. Allongé dans cet église, le corps froid de ce vampire déjà mort, mais plus mort encore qu'il ne l'était auparavant. Ton corps porte encore la parure. Et ton être la trace des nombreuses nuits passées entre ses draps. C'est une lutte acharnée, où tout commence, et où tout peut finir. Aussi rapidement que tu puisses en avoir conscience. Dans cet église, tu es au premier rang. Pourquoi ? Tu ne fais pas partie de sa famille. C'est suspect. Mais non. En fait tu es la meilleure amie de sa fille, c'est pour ça que t'es là. Il n'y a pas d'autres raisons. Pourtant, tu as été acceptée. C'était comme une permission. Une douce et sombre permission. Tu peux lui rendre hommage. Mais après, tu n'auras pas le droit de te souvenir. Et de souffrir.

Tu la tiens dans tes bras avec cette tendresse qui étreint ton âme de démone. Une romance brisée, encore une. Il ne sera pas enterré ce matin. Demain. Etrange coutume, mais le corps restera là la journée. Si quelqu'un désire lui rendre un dernier hommage en privé. C'est ce que le prêtre a dit. Un ange. Un connard d'ange. Il n'a rien à faire ici. Où est l'intérêt ? Cette utopie est morte. Cette utopie est dévorante. Dans ce monde limité par la cruauté et le sommeil malsain. Les traits de ton visage, élégants et merveilleux. Constituer un capital de départ. Pour l'instant, ce n'est pas gagné. Ton visage est gagné par des larmes de déception. Tu en es convaincu. Il s'est laissé mourir. Il s'est laissé mourir pour la rejoindre. Il a tout oublié. Il t'a oublié, à ce moment là. A caressé une dernière fois ton visage. Et a disparu de ton esprit. Une fois encore. Une dernière fois encore. Et à présent, où comptes-tu aller ? Lorsque la cérémonie s'achève, tu restes assise sur le banc, tandis que l'assemblée silencieuse déserte les lieux emplis de l'odeur de la mort. Ils ne savent rien. Ils ne savent pas comment il est mort. Mais toi, tu étais aux premières loges. Tu as souffert, longtemps souffert. Parce que c'était ton avenir. Tu devais le voir mourir. Le vampire que tu aimais. Démone. Tu en sais bien plus que les autres peuvent le croire. Mais pour le moment, tu ne dis rien. Et tu attends que tout le monde soit sortie. Dans ton voile noir, cette souffrance que tu ne peux effacer transforme l'élégant trait de ton maquillage en une rivière noire courant sur tes joues. Tu n'y prêtes aucune attention. En fait, tu en as rien à foutre. Absolument rien à foutre. Ton esprit focalisé sur ce visage, à quelques mètres de toi, dans un magnifique costume noir, comme endormi, même si tu sais que le mal dont il souffre est bien pire qu'un coma. Allongé sur un lit de fleurs noires. Ce serait presque magnifique et élégant. Si ce n'était pas celui que tu aimes. Et que tu aimeras après tout cela.

Et voilà. Ils ont quitté l'église. Nous voilà seuls, tous les deux. Tu te souviens, n'est-ce pas ? Comme moi, tu te souviens sans doute de tout. De tout ce qu'il s'est passé. Notre rencontre. Nos premiers regards dans cette salle de classe. T'en souviens-tu ? Te rappelles-tu de tout cela ? Non. A présent ton esprit a rejoint Gaïa, pour toujours et à jamais. Tu m'as laissée seule. Tu nous a laissées seules. Tu l'as pourtant touché, cet espoir de fonder quelque chose de nouveau, d'inédit, de divin et de merveilleux. Mais tu n'as jamais pu aller plus loin que tu le désirais. Ton histoire c'est arrêtée avant la fin. J'ai perdu mon âme, en te perdant. Me lever de mon siège, et approcher mon corps du tien, dans un geste perdu, troublé. Tu es allongé, froid et calme, dans la position du mort, les mains croisées. Romance brisée. Brisée par la mort. Ma main touche la tienne et l'écarte de son point initial. Je m'en fiche. Tu ne sens plus rien, mais je peux toujours essayer, non ? ça ne me coûte rien, après tout. Te toucher, une dernière fois. Ton corps est froid comme d'habitude. Lorsque mon voile noir se soulève, tout mon visage baigné de larmes noires apparaît à tes yeux, clos à jamais. Tu as brisé ma romance en mourrant. Je ne te le pardonnerai jamais. La tête en avant, dans ces sanglots que je ne contiens plus, je dépose un dernier baiser contre tes lèvres froides, comme elles l'ont toujours été. Glaciales et sans vie. Lorsque je posais ma tête contre ton corps, jamais je n'ai entendu le moindre battement de ton coeur retentir à mes oreilles. ç'aurait été bien trop simple. Je ne me serais jamais dit tout cela. J'aurais cherché une autre solution, une nouvelle issue, une nouvelle alternative. Dans l'instant présent j'observe ton corps laissé à l'abandon pendant une journée, laissant le chagrin m'abandonner, comme une épée me transperçant de toute part. Je suis impuissante, face à l'horreur de la chose. Je n'aurais jamais pu le croire, mais tout est si fade, sans saveur, un malheur, lorsque je vois ton être qui m'a tant souri, à présent endormi pour les siècles, millénaires, et infinis à venir. Tu ne te réveilleras jamais. Même si c'est déjà arrivé. Tu es mort et bien mort. Et à présent ton corps repose sur ce lit de roses, et demain sera entouré de quatre planches noire et de terre grasse. C'est notre romance brisée. Ce sera toujours notre romance brisée. Notre mort, à tous les deux. Parce que nous sommes déjà mort. Mais toi, tu l'es un peu plus que moi. Mes lèvres brûlantes du feu des Enfers contre les tiennes, aussi glaciales que la mort. Gaïa ne te ramènera jamais ici-bas. Parce que là-haut, ils sont là, encore là. Et ta seule alternative est de mourir, encore et encore, pour les retrouver. Enfin, je me rasseois, sur mon banc, seule, face à ton cadavre. Ton corps contre le mien. Ce corps que tu as tant serré. Ce corps que tu as tant enlacé, que tu as tant dévoré des yeux et de la bouche, que tu as tant caressé. A présent, tu ne le feras plus jamais. Mes nuits, je les partagerais avec l'héritage que tu m'as laissé, mon amour. Tu as tant porté le nom d'Immortel que j'en ai oublié la véracité de la chose. Fushi. Montre-toi, encore, dans ma chambre, tes bras tenant mon corps avec cette assurance divine. Tu ne me touchera plus jamais. Plus jamais. Mes larmes coulent, oblongues, sur le bois ciré de ces sièges d'église. Odeur de poussière, comme dans tous ces bâtiments à l'honneur d'un Dieu qui m'est inconnu. Mes mains contre mon ventre. Tu m'as laissé un héritage. Un dernier héritage. Avant de mourir. Comme pour me prévenir de ton ultime disparition, tu m'as laissé cette vie, sous mon nombril. Elle arrive dans un mois. Mais tu ne seras plus là pour la voir. Ma robe noire se soulevant lorsque je me lève une ultime fois de mon siège, et me dirige en direction de la porte. Silencieuse. Encore une fois silencieuse. Tu es mort. Et à présent, plus rien ne peut m'affirmer le contraire.

Adieu, professeur."
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